Antigone

de Sophocle
par la troupe La Tendre Lenteur
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Distribution

Traduction

Florence Dupont

Mise en scène

Sébastien Kheroufi

Assistante à la mise en scène

Victoria Chéné

Conseiller artistique

Félix Dutilloy-Liégeois

Photographe

Jérôme Zajdermann

Jeu

Mona Chaïbi Louisa Chas François Clavier Ulysse Dutilloy-Liégeois Benjamin Grangier Sébastien Kheroufi Edwina Zajdermann Angeline Dykha Yassmin Yunika

Avec le soutien

du Ministère de la Culture, de la Direction Régionale des Affaires Culturelles d'Île-de-France, de la Marie de Paris, des Ateliers Médicis, d’Emmaüs Solidarité, du Jeune Théâtre National, de l’École Supérieure d’Art Dramatique de Paris et du Studio Théâtre de Charenton.

Résumé

Le point de départ de la création Antigone se trouve à Annaba, en Algérie.

Après la guerre, mon père et ses frères décident de quitter leur pays natal pour une terre qu’ils pensent plus paisible, la France. Mes tantes, désireuses de se battre, restent en Algérie. Mon père terminera sa vie dans la chambre d’un centre d’hébergement d’urgence parisien, à Emmaüs, là où je passerai une partie de mon enfance.

Antigone. Je suis bouleversé par Ismène. Tandis qu’Antigone lutte jusqu’à la mort pour ses idées, Ismène se range du côté de la vie. Ismène me rappelle mon père. À la fin de la pièce, nous ne savons plus rien d’elle, seule survivante de la famille des Labdacides. J’ose imaginer qu’elle s’exilera, qu’elle fuira pour échapper à la tyrannie, à l’horreur des guerres recommencées et aux tristesses répétées des frères qui s’entretuent. Ismène incarnera peut-être cette pulsion de vie qui pousse des femmes et des hommes à tout quitter quand ce tout n’est plus fait que de cadavres et de fantômes.

Quant à Antigone, elle est ces femmes que je n’ai pas connues, une tante restée au pays pour lutter, pour résister aux violences et aux misères de l’après-guerre. Elle est cette ardeur admirable, cette force libre qui s’enracine et qu’aucun homme, aucun diktat, ne pourra jamais faire ployer.

Lors de la création du spectacle, nous avons cherché à saisir l’humanité de cette pièce qui expose, à la lumière des sentiments, les raisons de vivre de chacun des personnages et à l’envers de celles-ci, les raisons de mourir. Nous avons chassé le manichéisme, il fallait atteindre les essences, donner vie à une langue commune, à sa poésie, au rituel du spectacle vivant, se livrer au concret du texte, succomber à la théâtralité. J’ai la chance de travailler avec les mêmes comédiennes et comédiens depuis plusieurs années. Pour Antigone, quatre nouveaux visages ont intégré la bande et ont permis la réalisation de nos désirs de théâtre. Quatre femmes rencontrées au Foyer Emmaüs de Saint-Maur-des-Fossés. Quatre forces venues d’ailleurs ayant connu l’exil. Des Ismène, des Antigone. Elles forment ici le Chœur du spectacle.

Vive le théâtre !

RÉSUMÉ

À l’aube, dans le bassin méditerranéen, Antigone et Ismène prient pour leurs frères, Étéocle et Polynice, morts la veille en s’affrontant sur le champ de bataille.
Leur oncle, le nouveau roi Créon, ordonne qu’on célèbre en l’honneur d’Étéocle les rituels sacrés et qu’on lui élève un tombeau. Polynice, lui, paria devenu ennemi, sera laissé sans sépulture et livré à la voracité des oiseaux et des chiens.
Mais Antigone n’abandonnera ni son frère, ni ses devoirs religieux : elle s’opposera au pouvoir en place et aux lois des hommes. 

DURÉE 
2h00